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  • : Mes engouements
  • : Je vous salue ! Ici, vous trouverez mes engouements, grands ou petits, éphémères ou durables. A vous de jouer, en laissant votre commentaire ou en m'écrivant directement (à l'adresse : engouements(arobase)yahoo.fr) A bientôt...
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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 19:34
Un être qui lâche prise, et qui bascule, jusqu'au suicide. Dans le nouveau film de Mia Hansen-Love, Le père de mes enfants (très réussi dans sa première partie, plus relâché et plus brouillon, à mon sens, dans la deuxième), Louis-Do de Lencquesaing incarne un producteur de cinéma peu à peu dépassé, noyé et brisé. Il me rappelle le personnage principal du Caïman de Moretti ( Silvio Boromo était magnifique dans ce rôle). Il incarne de manière remarquablement physique le passage de la joie - les scènes lumineuses des vacances en famille - à l'effondrement. La spirale n'est pas seulement dans les dialogues ni sur ses traits, elle est dans sa démarche, dans la manière de tendre la main, de se pencher, de tomber. C'est une évidence, une banalité, portée ici à l'excellence : un acteur est un corps.
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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 18:38
Ce lundi, à 18 h 46, nous entrons très officiellement dans l'hiver.
C'est-à-dire que les jours, dorénavant, seront de plus en plus longs, de plus en plus clairs.
Quelques chansons, ici, pour saluer le solstice...

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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 17:31
A l'heure des débats sur le grand Paris, à l'heure des banlieues explosives, où les ghettos de riches et de pauvres sautent aux yeux de ceux qui veulent bien regarder, je trouve, dans le passionnant essai que Nicolas Chaudun consacre au baron Haussmann, cette note secrète que le préfet de la Seine adresse à Napoléon III. Nous sommes en 1857.

"Il n'est nul besoin que Paris, capitale de la France, métropole du monde civilisé, but préféré de tous les voyageurs de loisir, renferme des manufactures et des ateliers. Que Paris ne puisse être seulement une ville de luxe, je l'accorde. Ce doit être un foyer de l'activité intellectuelle et artistique, le centre du mouvement financier et commercial du pays en même temps que le siège de son gouvernement ; cela suffit à sa grandeur et à sa prospérité. Dans cet ordre d'idées, il faut donc non seulement poursuivre mais encore hâter l'accomplissement des grands travaux de voirie conçus par Sa Majesté, faire tomber les hautes cheminées, bouleverser les fourmilières où s'agite la misère envieuse, et au lieu de s'épuiser à résoudre le problème qui paraît de plus en plus insoluble de la vie parisienne bon marché, accepter dans une juste mesure la cherté des loyers et des vivres qui est inévitable dans tout grand centre de la population, comme un auxiliaire utile pour défendre Paris contre l'invasion croissante des ouvriers de la province".

Ces lignes ont été écrites il y a 152 ans. N'est-ce pas fascinant ? Et terrifiant ?
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17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 18:16
Ils ne détournent pas des avions, mais des situations. Les membres d'Action discrète, sur Canal plus, me font souvent rire. Ici, en subvertissant - jusqu'à l'absurde - un débat sur l'identité nationale.

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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 19:06
Dire la beauté du nouvel album de l'accordéoniste Daniel Mille. Ce disque, L'attente, est presque aussi inspiré que l'extraordinaire Après la pluie. Chaque note est mesurée, émouvante ou joyeuse, sans pathos. Le contraire, cette fois encore, d'une caricature. L'accordéon est grand. Daniel Mille le célèbre avec une allégresse précise.

Ses camarades, fidèles, y sont pour beaucoup : les pianistes Alfio Origlio et Eric Legnini, Stephane Belmondo à la trompette, André Ceccareli à la batterie, et, là encore, Jean-Louis Trintignant qui prête sa voix aux mots de Boris Vian.

Le morceau d'ouverture, L'Attente, est superbe. Mais j'en ai choisi pour vous un autre, que j'aime beaucoup aussi : une valse, Place Sainte-Catherine.




Daniel Mille est en tournée, de Brest à Buenos Aires.

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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 08:31
Souvent, ici ou , je vous ai dit tout le bien que je pensais des chansons d'Allain Leprest. Il y a deux ans, dans un très beau disque, plusieurs interprètes (Lavoie, Sanseverino, Guidoni, Olivia Ruiz, etc) reprenaient des chansons majeures de l'auteur de La retraite, Y a rien qui se passe, Il pleut sur la mer.

La suite arrive, ce lundi 7 décembre. Chez Leprest, Vol II, tend le micro à plusieurs chanteurs, là encore très différents les uns des autres. Ce nouvel album est réussi. Amélie-les-Crayons reprend avec sa justesse habituelle Arrose les fleurs, chanson issue du dernier album de Leprest. Bruno Putzulu donne une intensité nouvelle à cette autre belle chanson, en la murmurant : Où vont les chevaux quand ils dorment. Gerard Morel reprend avec jubilation Je hais les gosses. ClaireLise, nouvelle venue du label Tacet, révèle de quoi elle est capable dans un très convaincant Rue Blondin (que vous pouvez entendre en ce moment sur FIP). Mais le plus étonnant, sur ce disque, est peut-être Alexis HK, dans sa reprise d'une des plus belles chansons de Leprest : Le temps de finir la bouteille. Les arrangements sont sobres, la voix est sans effet superflu, et elle tape juste. L'émotion est là.

Plaisir supplémentaire : à l'album est joint un DVD, l'enregistrement du concert donné par Leprest et ses amis au Bataclan, en mars 2008. Des frissons...
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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 07:51
Le ciel si bas, ces jours-ci, me rappelle la jolie chanson d'Oxmo Puccino et son clip que j'aime bien aussi.






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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 17:45
Arte Radio, toujours remarquable, a eu la bonne idée de ressortir une belle archive : les confidences de Kriss, recueillies en 2005. Ce qu'est un silence, ce qu'est un corps devant un micro, qui sont ceux qui écoutent. Ecoutez, justement.

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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 18:24
Lucas Belvaux n'est pas un bavard. Son dernier film, Rapt, est glaçant. Le cinéaste y raconte l'enlèvement d'un riche industriel, sa séquestration et - tout autant - les réactions de sa famille, de ses amis, des actionnaires de son entreprise. Lucas Belvaux s'inspire très largement de l'enlèvement du baron Empain, en 1978. Mais l'histoire du film se déroule de nos jours, à l'époque du capitalisme financier.



Belvaux aime les récits secs, tendus. Il y excelle. Dans les scènes de genre - l'enlèvement, la traque des ravisseurs - mais surtout dans l'à côté qui est en fait l'essentiel : la froideur intense des relations humaines quand il s'agit d'argent. En ce sens, Rapt va plus loin que La raison du plus faible, le précédent film de Lucas Belvaux que j'avais préféré. Ici, plus rien de tendre. Juste le visage effaré de Stanislas Graff. Yvan Attal lui donne ses traits décharnés. Il est impressionnant.


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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 14:05
La mort d'une femme et la mort d'une voix. Son rire résonne encore à mes oreilles.

Kriss, l'animatrice de France Inter, vient de disparaître.

Elle nous accompagnait depuis très longtemps, au gré de ses différentes émissions. J'aimais l'écouter. Ses Portraits sensibles, diffusés entre 2000 et 2004, étaient parfois merveilleux. Le titre disait vrai : des portraits sensibles, une manière unique d'approcher celles et ceux qu'elle avait choisis de nous présenter, qu'ils fussent connus ou pas. La curiosité n'était jamais feinte, l'humour était évident - un signe de partage avec l'invité et avec nous, les auditeurs.

La radio est un média intime. Kriss va nous manquer.
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