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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 08:30
Sur mon bureau, ce matin, à côté d'une tasse de café, j'ai posé Les Disparus, de Daniel Mendelsohn. Ce grand et gros livre m'a accompagné plusieurs semaines, au gré des reprises et des abandons. Je l'ai refermé il y a quelques jours, ébahi.

A sa façon, Les Disparus est un récit de voyages. Le narrateur - américain, juif - veut savoir comment une partie sa famille a été assassinée par les nazis, au début des années 1940, en Pologne orientale, plus précisément en Galicie, au carrefour de la Pologne et de l'Ukraine. Daniel Mendelsohn mène l'enquête, cherche des lieux, des traces et surtout des survivants. Il voyage, donc, et sur plusieurs continents, va recueillir la parole de quelques vieillards bouleversants, ceux qui - de près ou de loin - ont connu le grand-oncle Shmiel et les siens.

Je pourrais vous parler longuement des Disparus. D'autres l'ont fait mieux que moi :
Assouline, sur son blog, ou Daniel Mendelsohn lui-même, par exemple dans cette interview au magazine Lire. Qu'il me suffise, donc, de vous dire l'essentiel : Les Disparus est un livre magnifique. Terrifiant, quand il décrit les persécutions, puis l'extermination. Eblouissant - et drôle, souvent - quand il recrée la vie quotidienne dans le petit village de Bolechow vers 1940. Etre juif, en Europe de l'est, dans ces années là. Le bonheur d'un monde qui a disparu, et sa perte irrémédiable.

Irrémédiable ? Pas totalement, puisque la littérature peut en sauver quelques récits, quelques bribes. Mendelsohn mêle les souvenirs, les témoignages, les digressions, les descriptions. Il se perd et nous perd. J'imagine que certains lecteurs s'en lassent rapidement. Beaucoup restent fascinés, comme l'était le jeune Daniel, enfant, lorsque son grand-père se mettait à raconter : "L'une après l'autre, les boîtes chinoises s'ouvraient, et je restais assis à contempler chacune d'elles, hypnotisé".

Dans Les Disparus, Proust est partout. J'imagine que Modiano aime Mendelsohn. Perec, à coup sûr, aurait été touché.

Les Disparus, de Daniel Mendelsohn, J'ai lu. 
 

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