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7 mai 2007 1 07 /05 /mai /2007 23:01

Ce lundi soir, France 3 diffuse La prise de l'Elysée, l'excellent documentaire de Serge Moati sur l'élection présidentielle. Si vous l'avez manqué, je suis désolé de vous en parler, vous allez avoir des regrets...

 

L'exploit technique, d'abord. Le documentaire a été tourné et monté jour après jour, depuis le mois de janvier et jusqu'au soir du second tour, le 6 mai. Alors que nous sommes encore dans l'élan, l'émotion, l'humeur de la campagne et du vote, Moati et son équipe nous offrent un passionant retour en arrière. Les événements sont frais dans nos têtes - certaines images ont été tournées il y a quelques heures seulement  - et déjà ils prennent un sens historique.

 

De quoi s'agit-il ? Comme il aime le faire dans ses documentaires, Moati suit plusieurs personnages sur le terrain, et pendant plusieurs semaines. Ici, des proches des principaux candidats : Rachida Dati, de l'UMP, Jean-Christophe Lagarde, de l'UDF, Vincent Peillon et Claude Bartolone, du PS, notamment. Avec eux, nous parcourons la France, de marchés en meetings, de cités en pavillons, de Paris en province, au long d'une campagne intense, usante. A cela s'ajoutent quelques scènes avec Jean-Marie Le Pen ; le candidat du Front national est le seul leader a avoir accepté que la caméra le suive.

 

Il faudrait montrer ce film à tous ceux qui rejettent la politique, à ceux qui en sont dégoûtés. Car la politique en sort grandie, humaine, incarnée. Dans ce documentaire, on voit des élus user leurs chaussures, leurs voix, leurs forces dans le combat. Moati est ironique, toujours : en peu de mots, il pointe leur mauvaise foi, leur roublardise parfois. Mais il respecte celles et ceux qui mouillent leur chemise au service de leurs convictions.

 

Et les Français, ce "peuple" revendiqué par Nicolas Sarkozy autant que par Segolène Royal ? Il est là, à chaque image, vibrant, emballé, sceptique, dérouté. Moati affirme qu'il n'avait pas vu de campagne et de meetings si intenses depuis 1981. On le croit sur parole.

 

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commentaires

S
Alors je ne sais pas si mon article pourrait vous intéresser (en revanche je serais curieuse d'avoir votre avis) car il concerne bien davantage les évolutions des campagnes électorales pour les séquences présidentielle et législative de 2007. Il est destiné à la reuve politique et parlementaire que vous connaissez sans doute. J'y analyse les stratégies de communication politique et la structuration de la compétition mais je n'y fais pas de la sociologie électorale proprement dite.Je fais partie de ce camp de politologues que vous évoquez ;) mais en tant que jeune docteure, je produis en toute modestie des analyses qui sont loin de concurrencer les commentateurs plus confirmés dont les travaux, il est vrai, ne sont pas toujours des plus éclairants.Alors oui méfions-nous des conclusions définitives. Et l'avenir est plein de promesses...avec un PS qui perd une nouvelle tête (Lang)...
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S
L'érosion des extrêmes répond davantage à une logique de recentrage sur des partis de gouvernement et une érosion des protestations électorales...je préparais un article sur le sujet d'où mon obsession pour la question !
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J
Certes ! Ca m'intéresserait de le lire, votre papier...<br /> Cette dialectique des partis de gouvernement et des "protestations électorales" m'amuse beaucoup, car depuis quelques années quelques politologues (pas tous, je vous rassure... :-)) racontent à ce propos tout et son contraire. En gros : en 2002, on nous expliquait que les partis de gouvernement (et notamment le PS) étaient morts ; en 2004, ce même PS récupérait 20 régions sur 22. Et en 2007 (le fameux effet "21 avril", plus redoutable que le battement d'aile du papillon !), l'extrême-gauche et l'extrême-droite perdaient beaucoup de terrain. J'ai donc appris à me méfier des conclusions définitives... Il y a des grandes tendances (et vous devez connaître ça beaucoup mieux que moi) mais il y a surtout, sutout, beaucoup d'inconnues, ce qui est plutôt rassurant, non ?
S
Je recherchais des informations sur ce fameux documentaire et j'ai lu votre commentaire. Je le trouve assez révélateur du message de Moati, cela dit la force de son documentaire ne consiste pas seulement à donner de la chair et du sens à une campagne car il nous en dit beaucoup plus sur cette élection présidentielle si novatrice. Une élection sans sortants donc sans bilans, qui se place définitivement sous le signe de la nouveauté et du renouvellement. Cette campagne se déroule étrangement sans qu'aucun thème ne structure durablement le débat et pourtant l'intensité de la campagne ne peut être démentie. Finalement, les candidats auraient-ils réussi le pari de remobiliser les électeurs avec des moyens qui paradoxalement brouillent le jeu (une offre politique très ségmentée et une perturbation de l'axe gauche/droite ) ?
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J
Le film est riche, aussi, à cet égard, c'est vrai. Cela dit, l'axe droite-gauche, perturbé, a aussi été revigoré : l'extrême-gauche et l'extrême-droite ont eu peu de succès lors de cette élection.