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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 12:39

 

La crise économique a un visage, ou plutôt des visages. Des milliers, croisés dans la rue, aperçus à la télévision, bien plus parlants que les chiffres. A son tour, un réalisateur suisse, Jean-Stéphane Bron, donne chair à cette crise, avec précision et clarté. Il pose sa caméra aux Etats-Unis, à Cleveland, Ohio. Cette ville, symbole de l'industrie, a subi de plein fouet la crise des subprimes : vingt mille familles, incapables de rembourser leurs prêts immobiliers, ont été expulsées de leurs maisons, dans les quartiers est de la ville, les plus pauvres, le "ghetto des ghettos", selon un des protagonistes.


Cleveland contre Wall Street est une fiction nourrie de réalité. Tout est vrai : l'histoire, les témoignages. Les acteurs à l'écran ont réellement pris part à ce système de prêts que les banques ont accordés pendant des années. Seul le cadre est une fiction : le réalisateur imagine le procès qui opposera peut-être un jour la ville de Cleveland aux grands établissements de Wall Street. Devant un jury populaire, des témoins défilent à la barre- habitants, policier, courtier, banquier, etc. Ils sont interrogés par deux avocats. Le premier représente la ville, convaincue que Wall Street doit payer. Le second défend les établissements mis en cause. A la fin du film, le jury délibère. Il doit répondre à cette question : les banques sont-elles coupables ?

 



 

Cleveland contre Wall Street est un excellent film, pédagogique et jamais didactique. En donnant des visages aux protagonistes, en déroulant, sous nos yeux, quelques histoires individuelles, il dessine l'engrenage de l'endettement, et la somme de cupidités et de complicités qui a provoqué la crise. Sans pathos, il montre une ville meurtie, et la misère ajoutée sur les épaules de ceux qui étaient déjà, au départ, les plus pauvres. Si vous voulez en savoir plus, un site est également consacré au film.

 

 


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