Un arbre, encore un. Jean-Paul Kauffmann, dont je vous parlais l'autre jour, l'aimerait-il ? Sans doute. Loin des Landes, cet arbre, pourtant. En Australie, où la réalisatrice du magnifique Depuis qu'Otar est parti situe son nouveau film. Charlotte Gainsbourg incarne une jeune mère de famille dont le mari meurt brutalement. Elle se retrouve seule, avec ses enfants... et un arbre.
Ce second long-métrage est différent du premier. Moins riche, sans doute, moins ambigu. Plus hollywoodien, avec son scénario impeccable, trop carré et un poil trop attendu selon certains. Mais ça marche. L'histoire est belle et Julie Bertuccelli capte au plus juste le soleil et la nuit de l'Australie, la splendeur et la violence de la nature. Sans pathos, avec intelligence, sa caméra suit au plus près les acteurs : Charlotte Gainsbourg et la petite Morgana Davies, notamment.
Bientôt, au cinéma, un film dont je vous ai parlé déjà : Des hommes et des dieux, également présenté à Cannes. Et en attendant, si vous passez par Paris, d'autres images justes : l'exposition consacrée à Willy Ronis ferme bientôt ses portes.