1 janvier 2010
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Un être qui lâche prise, et qui bascule, jusqu'au suicide. Dans le nouveau film de Mia Hansen-Love, Le père de mes enfants (très réussi dans sa première partie, plus relâché et plus brouillon, à mon sens, dans la deuxième), Louis-Do de Lencquesaing incarne un producteur de cinéma peu à peu dépassé, noyé et brisé. Il me rappelle le personnage principal du Caïman de Moretti ( Silvio Boromo était magnifique dans ce rôle). Il incarne de manière remarquablement physique le passage de la joie - les scènes lumineuses des vacances en famille - à l'effondrement. La spirale n'est pas seulement dans les dialogues ni sur ses traits, elle est dans sa démarche, dans la manière de tendre la main, de se pencher, de tomber. C'est une évidence, une banalité, portée ici à l'excellence : un acteur est un corps.