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  • : Mes engouements
  • : Je vous salue ! Ici, vous trouverez mes engouements, grands ou petits, éphémères ou durables. A vous de jouer, en laissant votre commentaire ou en m'écrivant directement (à l'adresse : engouements(arobase)yahoo.fr) A bientôt...
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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 22:02
Son violoncelle, alors que l'automne point, mine de rien, entre deux rayons d'été.

Tout est beau, dans son disque Chants d'est. J'aime particulièrement cet air juif traditionnel, en souvenir de Schubert.



Le blog de Sonia Wieder-Atherton
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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 19:30

L'information a fait quelque bruit, mais sans plus. La semaine dernière,  73 Erythréens seraient morts d'épuisement en tentant de gagner l'Italie. Ce drame, s'il est confirmé, en rappelle un autre : au mois d'avril, déjà, au moins deux cents autres hommes et femmes avaient péri, victimes d'un naufrage, au large de la Libye.

Comment réagissons-nous ? Indignation, accablement, fatalisme ? Ou pire ?





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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 09:54
De Murakami, j'avais lu, déjà, Kafka sur le rivage. Depuis quelques jours, les Chroniques de l'oiseau à ressort font mes délices. Les rêves, le mystère, l'ironie, encore et quelques passages sacrément enlevés. Ici, la description de Noboru Wataya, personnage en vogue de la télévision puis de la politique japonaises. La traduction me semble imparfaite, un peu lourde, mais l'essentiel doit y être  :


" Il avait de l'esprit et du talent, c'était indubitable, je ne pouvais que le reconnaître. En peu de temps, avec des phrases brèves, il mettait son adversaire KO avec une grande efficacité. Il avait aussi une intuition quasi animale pour sentir la direction du vent, mais, en lisant attentivement ce qu'il avait écrit ou en l'écoutant professer ses opinions, il était aisé de se rendre compte que tout cela manquait de consistance. Il ne possédait aucune vision globale de la vie, et manquait de convictions profondes.
Son monde était composé d'un ensemble d'éléments disparates empruntés à des systèmes de pensées superficiels, qu'il changeait et combinait à sa guise selon les besoins du moment. Sa façon de jongler avec différentes idées était si subtile qu'on pouvait presque la qualifier d'artistique. Mais, selon moi, tout ça n'était qu'une simple mascarade. La seule consistance dans ses opinions résidait dans le fait que, justement, elles n'en avaient aucune et, s'il avait eu la moindre vision du monde personnelle, elle aurait justement pu se définir par l'absence totale d'éléments constitutifs d'une vision du monde véritable. Il avait cependant fait de ces défauts sa richesse intellectuelle. La stratégie d'intelligence mobile des médias qui divisaient le temps en tranches brèves ne nécessitait aucune philosophie consistante et solide et le grand mérite de Noboru Wataya était de ne pas s'être encombré de ce genre de fardeau.
"




Haruki Murakami, Chroniques de l'oiseau à ressort, Points Seuil
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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 08:30
Sur mon bureau, ce matin, à côté d'une tasse de café, j'ai posé Les Disparus, de Daniel Mendelsohn. Ce grand et gros livre m'a accompagné plusieurs semaines, au gré des reprises et des abandons. Je l'ai refermé il y a quelques jours, ébahi.

A sa façon, Les Disparus est un récit de voyages. Le narrateur - américain, juif - veut savoir comment une partie sa famille a été assassinée par les nazis, au début des années 1940, en Pologne orientale, plus précisément en Galicie, au carrefour de la Pologne et de l'Ukraine. Daniel Mendelsohn mène l'enquête, cherche des lieux, des traces et surtout des survivants. Il voyage, donc, et sur plusieurs continents, va recueillir la parole de quelques vieillards bouleversants, ceux qui - de près ou de loin - ont connu le grand-oncle Shmiel et les siens.

Je pourrais vous parler longuement des Disparus. D'autres l'ont fait mieux que moi :
Assouline, sur son blog, ou Daniel Mendelsohn lui-même, par exemple dans cette interview au magazine Lire. Qu'il me suffise, donc, de vous dire l'essentiel : Les Disparus est un livre magnifique. Terrifiant, quand il décrit les persécutions, puis l'extermination. Eblouissant - et drôle, souvent - quand il recrée la vie quotidienne dans le petit village de Bolechow vers 1940. Etre juif, en Europe de l'est, dans ces années là. Le bonheur d'un monde qui a disparu, et sa perte irrémédiable.

Irrémédiable ? Pas totalement, puisque la littérature peut en sauver quelques récits, quelques bribes. Mendelsohn mêle les souvenirs, les témoignages, les digressions, les descriptions. Il se perd et nous perd. J'imagine que certains lecteurs s'en lassent rapidement. Beaucoup restent fascinés, comme l'était le jeune Daniel, enfant, lorsque son grand-père se mettait à raconter : "L'une après l'autre, les boîtes chinoises s'ouvraient, et je restais assis à contempler chacune d'elles, hypnotisé".

Dans Les Disparus, Proust est partout. J'imagine que Modiano aime Mendelsohn. Perec, à coup sûr, aurait été touché.

Les Disparus, de Daniel Mendelsohn, J'ai lu. 
 

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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 13:31
Toute une carrière dans la discrétion, ou presque.

L'autre jour, dans son excellente émission sur France Culture, Chanson Boum, Héléne Hazéra ouvrait son micro à la trop rare Michèle Bernard, pour un programme consacré au poète Jacques Reda.

L'occasion, ici, de (ré)entendre Je t'aime, une des plus belles chansons de Michèle Bernard :





Le blog de Michèle Bernard est ici.

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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 17:32

Jeux de pouvoir n'est sûrement pas le meilleur film de l'année, peut-être pas le meilleur film de l'été, et pourtant, dans son genre, il est remarquable.

Un journaliste enquête sur la mort suspecte d'une assistante parlementaire. Ses investigations le mènent au coeur du pouvoir, au risque de sa vie. 
Sur le papier, tout semble rebattu, éculé : L'idéal politique gangréné par les marchands d'armes et les intérêts privés, le héros solitaire et désabusé face à un système qui le dépasse. Tout cela est vu, revu, presque aussi vieux que le cinéma américain.

Pourquoi, alors, Jeux de pouvoir sort-il du lot ? Parce que son réalisateur, Kevin MacDonald, maîtrise sur le bout des doigts scènes d'action et film de genre. Parce que les Américains (désolé de cette banalité) excellent dans ce type de cinéma. Parce que les acteurs y sont parfaits : Helen Mirren en patronne d'un journal en crise, la très jolie Rachel McAdams (Wedding Crashers) en jeune journaliste ambitieuse et naÏve, et surtout Russell Crowe, encore une fois métamorphosé, qui donne au héros une épaisseur considérable. Un archétype et en même temps tout son contraire.




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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 11:55
L'an dernier, déjà, j'avais sélectionné quelques chansons pour notre été. Les revoici, auxquelles j'ai ajouté d'autres titres. L'été, les vacances (ou pas), la chaleur (ou pas), le bonheur (ou pas). L'été est mélodique, parfois mélodieux.





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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 08:00
J'ai parcouru, d'une traite, le petit livre de Patrice Leconte. J'y retrouve l'esprit de ses films, et une parenté avec d'autres romans, ceux de Jacques Roubaud - connaissez-vous La belle Hortense ? - et ceux, évidemment, de David Foenkinos .

Dans un Paris idéalisé, hors d'âge, un homme encore jeune cherche l'amour. Ses critères sont précis. Thomas - le narrateur - veut aimer une femme aux cheveux courts : "Il y a de très jolies filles qui ont des cheveux longs, je dis pas, j'en ai connu, je suis même parfois sorti avec, mais au fond de moi-même je suis sûr qu'elles auraient été plus belles encore si elles avaient eu le culot d'avoir les cheveux courts. Car c'est bien une question de culot (...) Une femme qui se coupe les cheveux très courts est une femme qui s'assume et n'a pas besoin de s'encombrer d'un illusoire attribut de la féminité pour se sentir femme".

Du square au wagon de métro, dans les rues, dans les magasins, Thomas guette sans cesse ces femmes aux cheveux courts. Parfois, il les aborde. Patrice Leconte n'est pas un grand styliste mais sa plume est allègre, souvent drôle. Son roman est gracieux.

Patrice Leconte, Les femmes aux cheveux courts, Albin Michel
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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 10:55
A la fin de l'été dernier, j'ai refermé doucement la porte de ce blog. Je la rouvre, tout aussi doucement, pour le plaisir de vous livrer quelques nouveaux engouements. Je serai ici moins régulier, sans doute, que je l'ai été. Ne m'en veuillez pas. Et continuez, vous aussi, à me faire part de vos engouements...

Début juillet sous la chaleur. Un disque en boucle (j'écoute encore des disques, il y en a encore, j'en profite...), et une chanson en particulier. Abd Al Malik, Du lourd.






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9 septembre 2008 2 09 /09 /septembre /2008 16:56
Depuis deux ans, maintenant, nous nous croisons, vous et moi, sur ce blog.
J'ai aimé vous faire partager quelques engouements. J'ai plus aimé encore nos discussions, accords et désaccords. Vos réactions, vos idées, vos coups de coeur, nos liens.

Pourtant, je vais doucement refermer la porte du blog Mesengouements. Je n'écrirai plus d'article, car je manque de temps. Mais vous pourrez toujours entrer, visiter et laisser vos commentaires. Par exemple sur le
dernier long-métrage, passionnant, de Laurent Cantet, Entre les murs, qui sort le 24 septembre.

Allez, encore un engouement : le  nouveau film de Mike Leigh, Be happy.
Poppy, son héroïne, une institutrice trentenaire, traverse la vie en manifestant une joie exubérante. En tout, elle cherche ce qu'il y a de beau, de gai, de fantaisiste. Fascinante, pour certains. Exaspérante pour d'autres.

Be Happy est souvent très drôle, porté du début à la fin par l'extraordinaire Sally Hawkins. La scène du cours de flamenco, par exemple, est irrésistible.




Résumé ainsi, le film paraît mièvre, aux antipodes des autres oeuvres du réalisateur.
Pourtant, nous sommes bien chez Mike Leigh : la dureté de la société et la folie des individus transparaissent peu à peu. Malgré son sourire, sa gaieté, ses tenues invraisemblables, Poppy se heurte parfois à des murs. Elle les franchit, ou les contourne, ou les oublie. Poppy et la quête du bonheur. Poppy, cousine inattendue de la
Lorna inventée par les frères Dardenne.

Il y a deux ans, en ouvrant le blog, je plaçai en haut de cette page une belle injonction de Gilles Deleuze : Le système nous veut triste et il nous faut arriver à être joyeux pour lui résister. Nous y voilà, encore une fois.


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